lunes, 3 de agosto de 2009

Despedida V

Dans des terroirs millénaires, image de l'immuable, un nouveau mouvement avait pris naissance. Le peuple d la terre, qui voit se réduire les lopins qu'il cultive alors que le nombre de ses enfants ne fait qu'augmenter, vient d'entendre parler d'un vaste pays, sur un autre continent, où une terre fertile est confiée presque gratuitement 'a quiconque accepte de venir la mettre en valeur. Dans de vieilles chaumières grises situées dans de paisibles villages, où les gens ont peine a trouver place près de la table du repais mais vivent encore a la mode de leurs ancêtres et dans le respect des lois, une fièvre nouvelle a franchi le pas de la porte. Des bruits circules, des nouvelles se répandent, l’information passe de porte en porte, de paroisse en paroisse et de canton en canton, finissant par traverser départements et provinces. Ces bruits sont comme des graines propagées par le vent: l'une d’entre elles tombe dans une âme propice quelque part, y germe et fait son œuvre en secret. Elle a été semée en cachette, elle poussera a l’étonnement de tous.

Vilhelm Moberg, en Au pays parte de La saga des emigrants

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